Urbanyl Sartre
Depuis 2 semaines je ne dors quasiment pas. Mes nuits s' accompagnent de gentilles petites migraines qui me niquent les tempes, la nuque, le dos, la machoire, enfin tout ce qui est faciès facial.
Et quand je dors, je fais soit des cauchemards, soit des rêves absolument mega chelou !
La nuit derniere j’ai dormi entre 3h et 5h, et j’ai rêvé que j’étais chez moi, j’avais un frigo immense et rempli de bière, et je buvais.
J’ai essayé lexomil, ça n’a jamais marché sur moi, j’ai essayé gelsemium, ça ne change rien. Euphytose est le seul qui me donnait envie de dormir, mais j’en ai plus. Alors ma mère (sans être au courant des raisons qui m’empeche plus ou moins de dormir) m’a donné du urbanyl. Et quoi ? Je lis la notice, c’est prescrit dans le cas de l’anxiété avec des troubles genants ou des cas de sevrage alcoolique.
Bim j’essaye ce soir !
Sinon, je me suis remise a la lecture, j’ai ressortis tous mes Sartre (16 ou 17 bouquins). Je recommence a partir de La Nausée, que je finirais demain (ou cette nuit si urbanyl est impuissant). Ce livre que j’ai decouvert a 17 ans et qui s' est imprimé sur moi comme ma propre identité. Je m’étonne encore qu’il m’apprenne des choses aujourd’hui. A chaque page que je tourne, je pose une reflexion de 10 minutes sur ce que je viens de lire, c’est assez flippant. Je l’aime ce mec ! Un génie ! Un putain de génie !
- Quoi ? T’as lu que 3 pages en 1 heure ?
- ......
- tu te fous de ma gueule ?
- ... je reflechis a la phrase que je viens de lire, jte reponds dans un quart d’heure !
J’appelle ça de la production. Ou de la surproduction. J’avais " L’Etre et le Neant " a finir. Page 267/677. Mais ce genre de livre, essai d’ontologie phenomenologique, pour comprendre une phrase, ou une page, parce qu’au final, une page est égale a une phrase, tu lis la phrase 4 fois, et tu te pose 1h pour comprendre ce que ça veut dire. Quand tu as compris le sens de la phrase, tu te pose 1h pour en tirer une conclusion sur cette phrase. Puis au final, elle t’a tellement inspirée que tu arrete de lire et tu te lance dans un monologue socio-psychologique pour le reste de ta journée (oui, mes ecrits j.i. sur la vie, la mort et l’amour resultent en general d’un monologue profond a la suite d’une lecture). Je suis la seule a avoir envie de pondre un pavé quand je lis un livre ?
Bon bilan : cette nuit j’aimerais dormir. Si je dors j’aimerais ne pas rêver d’alcool, ni de toutes les personnes que j’ai perdue de vue ou que j’ai croisé dans des circonstances alcoolisées. J’aimerais ne pas rêver, tout simplement.
Dans 4 jours, ça fera 1 mois. J’ai l’impression que ça marque 1 mois. Plus important que de dire 30 jours ou 4 semaines. 1 mois :)
J’adore !