Tomber sept fois, se relever huit

Combo

Cette journée rentre officiellement dans mon top 10 des journées de merde. Je me contente en general de peu, un rien peut me provoquer le bonheur, mais quand on touche a ma liberté, je suis foutue !
Cette journée (qui Ô diable n’est pas finie) a pourtant bien commencé.
Je realise un vide social constant dans ma vie. J’ai pas d’amis ? Pas de soucis.
Je craque sur un verre de blanc, je veux continuer cette bouteille, mais je resiste.
Je suis radiée de pole emploi car je ne me suis pas actualisé le mois dernier (bon sang, sans indemnisation, l’actualisation est inutile !).
Mais ! Mais mon père a besoin d’une attestation de mon inscription a pole emploi pour toucher une majoration retraite.

Donc je n’ai qu’un seul choix : me reinscrire !
Ma radiation a été mon seul moment de joie ! Ces connards ne me servent vraiment a rien, a part me caler des rdv inutiles dans des plages horraires indisponibles. Bon ... pas le choix, je me reinscrit. Donc c’est reparti : rdv, paperasses, rdv, rdv, rdv !

Gratter une de mes journees pour la consacrer a pole emploi me fends le cul. Oui, prendre le train, payer un ticket, marcher jusqu’a l’agence, attendre 3 plombes qu’on daigne me recevoir, passer un entretient de 10 minutes pour me retaper 1h de train. Ma journée va y passer. Et je m’en fous de ces connards.

J’en parle avec ma mère : et si jme barre, vous serez peinard ?
Reponse : ha bah non, on payera plus d’impots

Ça a soulevé en moi une rage indestructible contre cette societe de merde. Encore et toujours.
Je ne peux meme pas me barrer, sans culpabiliser.

Je veux partir. Vivre en faisant le tour du monde, vivre en Argentine, au Perou. Marcher, marcher, loin. Fuir cette societe qui reduit mon temps a du manque à gagner.

J’en ai marre. En plus de ça mes potes ne me contactent que pour me raconter leur vie, je n’ai aucun ami. Tout le monde s' en fout que je fais des efforts perpetuels. Et apres tout ? Tout le monde en fait. Tout le monde fait semblant d’aller bien, mais on est la, a crever de faim. Je fais style que je suis heureuse j’arrive meme a le persuader, mais tous les jours sont des efforts inhumains pour passer une journee de plus sur terre.
Si je veux, je retombe dans ce qui m’appelle au reconfort, ca serait si facile de rouvrir ma bouteille.
Mais non, je me bats, tous les jours, pour m’assurer qu’un jour je serais heureuse sans avoir peur du lendemain.
Je crois que je vais retomber dedans. J’en ai plus rien a faire, tout me fait chier.
Et ça m’emmerde encore plus de faire semblant autour des gens qui font semblant a la perfection. Semblant d’etre heureux, d’avoir une vie magnifique. Semblant de sourrire et de se dire "j’ai une belle vie moi".
Nan, ta vie c’est de la merde, parce que ton temps tu le passe a bosser pour pouvoir bouffer, a regler des papiers pour la retraite, l’assurance, la mutuelle. Toutes ces conneries.
Personne ne veut vivre dans une ferme, a aimer ses animaux, a manger les oeufs des poules, boire du lait des vaches, manger les salades du potager, sans impots ? Sans mutuelle ?
Vivre ! Vivre et non se conditionner ?

Coup de gueule , et cette longue journée se finira a minuit. A ce qu’il parait. D’apres cette societe.