Tomber sept fois, se relever huit

Quel plaisir

J’ai fais un rêve qui m’a bien secoué la tete ce matin !
J’avais ecrit une declaration d’amour a mon premier copain, et il le savait, il était content que ce soit moi. Son visage, sa tête, exactement lui. Je ne sais pas comment le cerveau peut retenir autant de detail, je l’ai revu quoi ! C’etait exactement lui ! J’aimerais tellement me dire que c’est lui qui a voulu me contacter par le biais du rêve, peut-etre me dire qu’il ne m’oublie pas. Pfff, nan jsuis ridicule, j’etais une gamine, lui aussi.

Ce mec, je l’ai connu a la maternelle, et on est " sorti ensemble " en cp, avec bisou s' il vous plait ! On est resté ensemble jusqu’en cm2. C’etait mon seul ami, la seule personne avec qui je restais en primaire. On rigolait bien tous les deux. Sauf que lui, il avait une vie compliqué, son père avait eu un accident, sa mère était en prison, ou l’inverse. Et il etait placé chez une nourrice dans ma ville. La nourrice du genre pas net, qui buvait et le battait. Donc nous, on faisait les 400 coups ensemble, on s' inventait des jeux, je lui donnais souvent mes jouets.
Puis, vient la fête de fin d’annee a l’ecole. Tout le monde se rejoind dans la salle, musique de boom, dance floor, coca, bonbon quoi. Et moi, j’ai passé ma journee a la fenetre, a l’attendre. Il n’est jamais venu. J’avais un mauvais pressentiment, j’avais tout bon. Le lendemain, dernier jour d’ecole, la maitresse nous regroupe. Elle nous parle de ce garçon, et nous dit qu’il a été placé en famille d’accueil, je ne sais pas où.
J’ai l’impression que je ne le reverrais jamais. Elle nous demande nos adresses pour qu’il puisse nous ecrire. J’ai donné mon adresse, oui, mais j’ai demenagé 2 mois apres.... J’ai toujours attendu sa lettre.
Puis, je l’oublie peu a peu, plongée dans mes tracas familiaux. Mais il revient dans une conversation d’une copine de primaire au college. Elle me raconte qu’elle a eu de ses nouvelles, il a changé a nouveau de famille d’accueil, puis il s' est donné la mort.

J’ai longtemps voulue ne pas la croire. Et je n’ai jamais eu de ses nouvelles. Si internet aurait existé à mon epoque, je l’aurais retrouvé. Mais ça fait du bien de le revoir, ne serait-ce qu’en rêve. Si tu me vois mon petit V. sache que jamais je ne t’ai oublié !