Tomber sept fois, se relever huit

Je donne du bonheur pour cause de surplus

En ce moment, tout va très bien. Trop bien. Je me demande ce qui va bien pouvoir arriver pour casser ce bonheur qui s' est installé sous notre toit.
Je n’ai jamais vu une si bonne entente familliale a la maison. Mon père a beaucoup changé, il m’etonne.
En ce moment, nous sommes en plein travaux, on refait le salon du sol au plafond. Normalement, dans ce cas, mon père est le premier (et le seul) a râler, a envoyer tout chier. Et la… des blagues. Il me sort des blagues pendant qu’on bricole, chacun a son poste. Il s' entend parfaitement avec ma mère. C’est la premiere fois que je les vois comme ça. Je crois qu’il veut faire plaisir a ma mère. Et ma mère parait tellement heureuse. Alors moi je peinds comme une conne, mais je peinds en pensant a ça, je fige le temps dans ma tete, et je profite a 1 000% de cet instant que l’on appelle " present ".

Alors comme tout va bien, je cherche a miner mon moral, je ne me sens pas a l’aise quand je suis heureuse, je me dis que je ne merite pas ce bonheur, que j’en ai pas le droit alors que d’autres (et ma pensée se tourne vers une diariste) vont mal. Ai-je le droit ? Puis-je etre heureuse ? Je ne sais pas.
Je me sens tellement forte et indestructible, j’aimerais me ramasser leurs problemes pour les affronter a leur place. Donnez moi vos problèmes, je vais les regler. Vous ne meritez pas d’etre si malheureux, alors que moi je suis bien trop souvent dans ce qu’on nomme " le bonheur ".
Alors j’essaye de penser a mon ex, aucun sentiment. Je pense a mon pc, aucun sentiment, je pense a ma situation, rien, indifferente.
Rien ne change, je reste heureuse.

Puis moi, quand mon portable n’a plus de batterie, il me faut bien une semaine pour que j’ai le courage de brancher le chargeur. Alors une amie m’a contacté sur fb, elle me dit "pas de reponse a mon sms, je m’inquiete, tu vas bien ? " ho oui ! Adorable ! Elle a pensé a moi. On a pensé a ma personne, a ce que je suis, mon image, ce que je renvoie aux autres. Je ne pensais pas qu’on pensait a moi, parfois, juste comme ça. Ça m’a fait tellement plaisir.

Et derniere news petit journal : ce matin, je me suis surprise a ne plus compter. 50 jours. Je ne le savais pas, je ne comptais plus. C’est une etrange sensation, de se dire " au fait, ca fait combien de temps que je n’ai pas bu ? " ?

Et la lutte continue, car tous les jours notre conatus s' efforce en notre être pour nous faire vivre un jour de plus. Meme si on ne le vois pas, chaque jour est un combat. Ne l’oubliez pas.

Courage a tous.

Zicmu : Flume - Sleepless