Tomber sept fois, se relever huit

Rien n'existe, que le cerveau

Parfois, comme ce matin, je me surprends a penser que je suis dans un rêve, ou dans un game.
Tout est tellement bien fait.
Parfois je me rends compte que tout ce que je vis est dans une vie, la mienne. Tout ce que je rencontre est reel, j’y fais attention. Le café qui est dans mes mains, est reel. Je bois un café.
Je peux boire mon café comme d’habitude, je le sers dans une tasse, le bois, et basta. Mais la, non, je le vois, il est la mon café.

Ce café existe, cette chaise existe, et moi aussi j’existe.
Les objets que j’ignore par habitude se revelent a moi. Je peux les toucher, je les sens, je vois leur couleur, leurs details.
Mon mirroir, cette sensation du materiel de verre, sa couleur qui renvoie ce qu’il reflete, mon mirroir est degueulasse.

Comme dans un game. Pourquoi tout ce que je vois ne serait pas dans mon cerveau, comme dans tous les cerveaux ? Une construction du cerveau, et sans ce cerveau, il y a peut-etre un monde different, un neant.
Si je supprime mon cerveau, toutes ces choses, tous ces apprentissages, s' envolent, il n’existe plus de terre, ni de lune, ni de chaise, ni de café. Il n’y a rien.

Je pense parfois que le cerveau nous imagine des formes et des couleurs qui existent pour nos cerveaux, mais qui est, au dessus de l’entendement un rien. Un rien qui flotte au dessus de nos tetes. Nos tetes qui n’existent pas plus que mon café. Et on est libre d’avoir toutes les croyances que l’on veut. On est libre de s' inventer un monde, par notre cerveau.

On est libre de rentrer dans la norme de la societe, on est libre d’etre bipolaire, schizophrene, paranoiaque, alzheimer. On interprete notre monde comme notre cerveau veut l’interpreter.

Et si rien n’existait ?
Et si seul notre cerveau voyait des objets et des images ?

Folle ou pas, je le pense sincerement.
On sous-estime le pouvoir de notre cerveau.
Mais il nous plonge dans un monde qu’on ne peut pas maitriser, et on s' y colle comme a la realité, mais en fait, tout est neant.
Et c’est tout.
Nietzsche le disait dans son nihilisme, rien n’existe, mais ce n’est pas une fatalité.
Rien n’existe, mais c’est pas grave, on continue notre chemin, hein.

On est juste attaché a une realité par nos peurs. Peur de ne pas reussir sa vie, de ne pas etre aimé, d’etre jugé. Nos peurs nous accrochent dans un monde imaginaire. Comme les dieux qui maintiennent leur pouvoir en diffusant la peur. " tu ne feras pas de peches, sinon tu iras en enfer ". On se colle vraiment a une realité car notre cerveau nous y oblige, encré par la peur de demolir un monde apprivoisé, et decouvrir un neant insaisissable. J’aimerais vivre ma vie, le plus loin possible des constructions de mon cerveau. Mais j’ai des peurs moi aussi. Et je crois que je vais bientot pondre un pavé sur mes obsessions mortuaires du moment.

Osef