Tomber sept fois, se relever huit

Il pleut

Il ne pleut pas que dehors. Le temps reflete tout a fait mon etat d’esprit. Je vois au loin les nuages arriver, les nuages sombres. Et ils s' installent au dessus de ma tête. A l’horizon, pas une seule eclaircie, je suis condamnée a vivre 4 jours sous ses nuages menacant. J’essaye d’envisager le meilleur, mais je ne vois que le pire.
Pourtant, je n’ai pas a me plaindre, j’ai tout ce que quelqu’un voudrait avoir : une famille. Desunie, certes. Mais une famille quand meme. Je ne devrais pas me plaindre de la voir, sauf que moi, je la vois trop.
J’avais prevu des tonnes de choses ce week-end, et meme aujourd’hui. Mais je dois annuler tout car j’ai des repas de famille qui se preparent.
Tout a l’heure, j’ai essayé d’etre optimiste : ca va bien se passer, ca va aller vite, je vais revoir X et Y c’est super de les revoir ! Ouai… mais ca ne marche pas. Car il va surement y avoir des engueulades, de l’alcool, de la bouffe a volonté. Se peter le bide, rien foutre de la journee, pas le moindre gramme de sport, rester assis, a une table, pendant au moins 6 heures, parler, ecouter, des choses que tu entends 3 fois par jours.

Je me mets tellement de pression, que je craque, je crois. C’est chaque fois comme ça. Et a la minute où je reflechis au week-end que je vais me taper, j’ai envie de m’enquiller des litres de gin. Bien me bourrer la tronche pour que tout passe mieux. Mais samedi, il y aura le beau-pere de ma soeur, abstinent alcoolique, un des AA, et ca va me motiver a ne pas boire. Mais penser a rester a table toute la journee, bouffer, bouffer, bouffer, bouffer. Ca m’ecœure. Ca me debecte.

Je vais faire des efforts, pour faire plaisir a ma mère, meme s' il ne seront pas visibles pour eux, ils le seront pour moi. Je ne suis surement pas normal de me plaindre de ça, mais quand on me supprime ma liberté, on m’etouffe.

Dur, dur.