De pire en pire
Cette fois journal, j’ai besoin de toi. Pas pour parler de papier de peint ou de couleur de volet. Cette fois, mon ptit journal, j’ai besoin de me confier.
Aujourd’hui c’etait la derniere journée mission loc. J’ai rdv jeudi pour trouver un stage. Mais j’tavoue que le rdv que j’attends le plus c’est celui de samedi au csapa.
Plus le temps passe, plus tout empire.
Hier, deja, j’ai remarqué que j’avais franchis un palier nouveau. Je n’avais pas ma dose, et j’ai cottoyé le stress a nouveau, le stress de n’avoir rien a boire. Et rien qu’hier j’ai pensé englutir mon parfum pour me caler en alcool.. mon parfum quoi .... c’est quoi ce bordel ?
Et tout a l’heure, je me suis pris un kir, 2, 3, 4, 5 et la y’a plus de vin blanc. Alors je fais quoi ? Ya plus de rosé, ya plus de rouge, je prends du gin… du gin et du coca. Quoi de plus degueulasse au monde que du gin et du coca.
Rien que sentir cette odeur dans le verre, je sais d’avance que je suis fini. Le gin coca, mes annees fac, mes pires annees en tant qu’alcoolique. Le top du CV de dependant. Je ferme les yeux, je me bouche le nez et je bois cette substance affreuse. C’est fini pour moi. Je ne bois plus pour le plaisir, je ne bois plus pour me detendre, je bois pour oublier ma vie.
On est reparti vers un enfer sans nom.
Et la nuit, je passe de mauvaises nuits encore. Je me couche a 23h, je m’endors a 3h. De 5h a 7h impossible de dormir, et a 8h plus sommeil du tout, mais tellement fatiguée. J’en ai marre de boire. Puisse le csapa me redonner foi en moi.
Et le gin coca, pour moi, c’est le pire, mon passé, ma decheance, mes echecs, se resument en " gin coca ". Valait mieux ça que du parfum, non ?
Bon.... je vais finir mon verre, et je verrais où ça va me mener. J’ai tellement hâte d’être a Samedi.
Journal, je suis reparti loin… comme d’antan. Exactement comme d’antan.